En Afrique du Sud, Helen Zille, l’ancienne cheffe de l’Alliance démocratique (DA), a été suspendue de toutes ses fonctions au sein de son parti, deux mois après la publication d’une série de tweets controversés, vantant les aspects « positifs » de la colonisation. L’Alliance démocratique a engagé une procédure disciplinaire contre son ancienne leader et Mmusi Maimane, son successeur à la tête de la DA, a donc annoncé sa suspension ce samedi 3 juin au matin.
Ce sont « deux visions fondamentalement différentes » de l’Alliance démocratique qui s’affrontent. D’un côté, Mmusi Maimane, 36 ans, à la tête de la DA depuis deux ans. De l’autre, Helen Zille, 66 ans, cheffe de l’opposition de 2007 à 2015.
Jusque-là, Helen Zille semblait intouchable, malgré ses nombreux dérapages sur les réseaux sociaux. Mais les choses sont en train de changer : son successeur a annoncé ce samedi 3 juin la décision de la suspendre de toutes ses fonctions au sein du parti.
Mmusi Maimane estime aujourd’hui qu’Helen Zille met en danger le projet de l’Alliance démocratique. Il ajoute qu’elle a refusé de présenter des excuses publiques suite à ses tweets polémiques.
Sauf qu’Helen Zille n’entend pas se laisser faire. L’ex-cheffe de l’opposition a répondu sur Twitter que cette décision enfreint les règles internes de l’Alliance démocratique. Elle dénonce aussi une suspension précipitée, alors que la procédure disciplinaire engagée contre elle est toujours en cours.
En revanche, Helen Zille conserve pour l’instant ses fonctions à la tête de la province du Cap-Occidental, mais une motion de défiance pourrait la pousser à partir dans les prochaines semaines.