Cette semaine, une conseillère municipale du parti au pouvoir est décédée dans la province du Cap Occidental après qu’on lui ait tiré dessus. La semaine dernière, ce sont 3 conseillers municipaux – également de l’ANC – qui ont été abattus dans la province du Kwazulu Natal. Avec des élections clés à la tête du parti au pouvoir à la fin de l’année, les autorités s’inquiètent de cette résurgence.
77 hommes et femmes politiques tués dans la seule province du Kwazulu Natal ces 3 dernières années. Les autorités s’inquiètent. Un phénomène qui n’est pas nouveau dans cette province dont est originaire le président Jacob Zuma.
Mais cette violence ne s’est pas estompée avec l’arrivée de la démocratie, ajoute Richard Pithouse, professeur à l’université de Rhodes. La violence n’est plus idéologique. Mais plutôt une compétition pour contrôler les ressources de la province. Ainsi qu’un manque de compréhension du processus démocratique, notamment au niveau local.
« Nous arrivons à un point ou la démocratie est sérieusement menacée. Les gens se rendent compte qu’ils existent des forces très puissances dans notre société qui ne sont pas forcément engagées à résoudre les conflits ou l’opposition par des moyens démocratiques .»
Pithouse dénonce l’attitude des différents partis politiques qui ne semblent pas prendre le problème au sérieux. Il donne l’exemple d’une députée ANC menacée de mort la semaine dernière pour avoir demandé un vote à bulletin secret contre le chef de l’Etat.
La ligue des jeunes de l’ANC du Kwazulu Natal a notamment tenté d’intimider cette député en manifestant devant son domicile.