Afrique du Sud : Après les funérailles de la reine Elizabeth II, le président sud-africain rentre d’urgence en Afrique du Sud. Le pays est rythmé par des coupures d’électricités de plus en plus récurrentes et longues.
Plus de onze heures par jour sans électricité en Afrique du Sud. Après des années de mauvaise gestion et de corruption, les centrales électriques, alimentées à 80% par du charbon, sont défaillantes. Cyril Ramaphosa s’était déjà exprimé à la nation fin juillet après une énième crise de l’électricité.
« Jusqu’à quand allons accepter cette situation ? », demandait ce mardi matin un présentateur en colère sur la radio 702. Conscient du risque politique d’une telle crise, Cyril Ramaphosa rentre en Afrique du Sud et ne s’exprimera pas devant l’Assemblée générale des nations unies à New York.
Maintien du ministre de l’Énergie
Le même Cyril Ramaphosa avait déjà écourté un voyage d’État en Égypte en 2019 pour répondre à la crise de l’électricité que traversait l’Afrique du Sud. Trois ans plus tard, l’histoire se répète et illustre l’incapacité du gouvernement Ramaphosa à sauver Eskom, le fournisseur public d’électricité.
L’inaction, aussi, du président qui maintient son ministre de l’Énergie, Gwede Mantashe, ouvertement anti-énergies renouvelables alors que le pays profite d’un taux d’ensoleillement qui permettrait de développer l’énergie solaire. Les partis d’opposition tirent à boulets rouges sur Cyril Ramaphosa et l’ANC et rivalisent de solutions.
Le parti présidentiel sera en congrès en décembre pour élire ou réélire son président. Cyril Ramaphosa devrait se présenter avec le bilan peu glorieux d’un chômage de masse et d’une production électrique au bord de l’implosion.