En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma est persona non grata au congrès du Parti communiste qui se déroule toute cette semaine à Johannesburg. Le Parti communiste est pourtant l’allié historique du parti au pouvoir, l’ANC. Les années précédentes, le chef de l’Etat a toujours été le bienvenu. Mais ces derniers mois, les relations entre les partis se sont passablement détériorées, en grande partie à cause des nombreux scandales qui entourent le chef de l’Etat.
Après la puissante confédération syndicale, la Cosatu, c’est désormais le Parti communiste qui ne veut pas de Jacob Zuma lors de son congrès.
Un porte-parole du mouvement a expliqué que compte tenu des tensions qui existent, il est préférable que le président Zuma ne s’exprime pas pour éviter un incident similaire à celui du 1er mai. Ce jour-là, le chef de l’Etat s’était fait huer et avait dû précipitamment quitter un rassemblement de la Cosatu, l’autre grand allié du parti au pouvoir.
Depuis des mois, la grogne monte contre Jacob Zuma, embourbé dans des scandales. Et les deux organisations, la Cosatu et le Parti communiste, ont tous deux demandé sa démission.
Mardi après-midi, le secrétaire général du Parti communiste Blade Nzimande est revenu sur le soutien de son mouvement à l’élection de Jacob Zuma ajoutant :« Notre confiance a été brisée, nous devons en tirer une leçon ».
Jusqu’où ira le Parti communiste ? Cette semaine, il doit décider s’il quitte cette alliance de près de 30 ans avec l’ANC pour se présenter seul aux prochaines élections.
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