À chacun de leurs déplacements effectués jusqu’à dimanche 11 août, Kamala Harris et Tim Walz ont attiré les foules. Des foules que le camp démocrate dit ne pas avoir vu aussi nombreuses depuis la campagne de Barack Obama. Le colistier démocrate, Tim Walz, n’a d’ailleurs pas hésité à le relever dans ses discours. « Kamala Harris a ramené de la joie dans la campagne », a-t-il répété.
L’équipe de campagne de l’actuelle vice-présidente se félicite d’une tournée réussie, alors que Kamala Harris prend la tête dans les sondages au sein des États clés. Selon les enquêtes réalisées par le New York Times et le Siena College, elle obtient 50% des intentions de vote contre 46% pour Donald Trump dans le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
Mais il reste encore beaucoup à faire. Kamala Harris n’a toujours pas annoncé de programme politique détaillé et refuse, pour le moment, de répondre aux questions des journalistes. Ces deux aspects lui ont d’ailleurs valu de vives critiques de la part de son adversaire républicain. Elle devrait donc présenter ses idées sans tarder et promet d’organiser une conférence de presse ou une interview « très bientôt ».
Convaincre les indécis
Et même si elle est remontée dans les sondages par rapport à Joe Biden, l’objectif pour sa campagne est désormais de réussir à convaincre les électeurs « indépendants », ceux qui ne savent pas encore pour qui ils vont voter en novembre prochain. En Géorgie, un de ces États cruciaux pour l’élection, les indépendants sont partagés sur la candidature et elle ne convainc pas toujours.
À Atlanta, notre envoyé spécial Edward Maille a rencontré Mario. Ce dirigeant d’entreprise n’est pas sûr d’aller voter en novembre prochain, mais s’il devait le faire, sa voix irait à Donald Trump : « Les entrepreneurs sont assez individualistes, je pense qu’ils préfèreraient Trump pour les représenter avec ses qualités pour faire du business. » Lui attaque également Kamala Harris sur son genre : « Je ne veux pas prendre de risque d’avoir une femme qui dirige le pays. Je ne dis pas qu’elles ne sont pas compétentes, elles sont très compétentes, mais je suis assez traditionnel et je crois que les hommes devraient être les dirigeants. »
Également indécis, Mezmure, lui, reproche sa distance avec les milieux plus populaires : « Je pense que Joe Biden touchait plus les classes ouvrières que Kamala Harris. Mais la campagne vient de commencer et ça s’annonce déjà mieux pour elle », reconnaît-il.
Pour Ashley, un prénom d’emprunt, la vice-présidente reste encore trop méconnue : « Il y a beaucoup de choses qu’elle fait que les gens ignorent. Une fois qu’ils connaîtront mieux son bilan, ils seront sûrement plus en sa faveur. » Elle, en tout cas, a déjà choisi : en novembre, son vote sera démocrate.
Aux États-Unis, le duo Kamala Harris et Tim Walz gagne en popularité (rfi.fr)