On l’a appris hier, samedi 15 juillet. Une fois n’est pas coutume, la présidence congolaise a publié un communiqué (daté du 14 juillet) sur l’affaire des biens mal acquis alors qu’un neveu et une ex-belle-soeur du président congolais Denis Sassou Nguesso ont été mis en examen cette semaine. Dans ce communiqué, la présidence dénonce «la campagne médiatique à l’échelle internationale» contre le chef de l’Etat et sa famille et rappelle qu’une plainte a été déposée en 2015 contre la section française de l’ONG Transparency International.
La plainte, pour tentative d’escroquerie au jugement, a été déposée par maître Jean-Marie Viala, avocat de l’Etat congolais, que RFI a joint par téléphone.
« L’Etat congolais a déposé plainte contre Transparency international pour tentative d’escroquerie au jugement sur la base du fait que Transparency a maquillé des statuts pour pouvoir faire croire qu’elle avait le droit de déposer plainte, alors qu’elle n’avait pas le droit.
Donc elle a fait un faux sur des statuts, en vue de pouvoir faire condamner le Congo. On se demande pourquoi d’ailleurs, parce que ce n’est pas la France qui faisait ça, mais Transparency. Et qui agissait sur quel ordre ? Je n’en sais rien.
Il faut savoir qu’à l’origine, la plainte de Transparency avait été refusée par le parquet de Paris, que l’information n’a pas été ouverte par le parquet et que Transparency a déposé plainte devant le doyen des juges, qui lui a été obligé, évidemment, comme la loi l’oblige, d’ouvrir une instruction ».
RFI: le président du Congo affirme qu’il a pleinement confiance en la justice française.
« Bien sûr et il a raison. La justice française ne pourra jamais accepter de s’être fait manipuler de cette manière et donc de donner l’égalité à une plainte qui ne l’est pas ».