Tendance très lourde du narcissisme en ligne, le selfie,?cette manie compulsive de se prendre soi-même en photo sur les réseaux sociaux, est classé en Inde, depuis 2017, parmi les troubles comportementaux au même plan que la schizophrénie ou les troubles bipolaires, selon le site des Inrocks. Au pays de la Teranga, cette nouvelle maladie continue de faire des victimes.
Réagissant à la suite d’un accident mortel survenu récemment sur l’autoroute, un proche d’une des victimes a dénoncé la passivité des témoins, assurant que « tout le monde était occupé à filmer » et que « personne » n’est venu lui porter secours. Un énième cri de détresse qui témoigne de la « gravité » de la situation représentant les syndromes du « selfitis », cette pathologie bien réelle chez nous.
Désormais, l’on ne rate jamais l’occasion pour appuyer sur le déclencheur, parce qu’étant obnubilé par une recherche effrénée d’un « scoop ». En vraie star des réseaux sociaux, tous les moyens sont bons pour faire plaisir à ses followers. Qu’importe la sensibilité des images. L’essentiel, l’info, pardon, le « cas », on le partage, vite fait et mal fait. Ma foi, on est tous devenus sadiques. Mentalement atteints. TikTok nous a achevés !
Il faut donc une véritable « philosophie du selfie » pour cerner et comprendre ce nouveau comportement à vouloir vaille que vaille « immortaliser » toutes ces scènes insolites ou dramatiques dont on est témoin, parfois sans penser à sauver des vies, pourtant si sacrées. Diantre, quelle mouche nous a piqués ?
Au monde des autoportraits, dit-on, l’important, c’est l’arrière-plan. Pas toujours si drôle. Mais souvent très grave. Pathétique !