Bouznika, une perle de la côte marocaine autrefois prisée par les vacanciers, se retrouve aujourd’hui noyée sous des montagnes de déchets et paralysée par des travaux routiers interminables. Cette ville, qui attirait des milliers de vacanciers en quête de détente, voit son charme s’effondrer sous le poids d’une gestion municipale catastrophique.
Ville en plein chaos et appels à l’aide ignorés
Les rues de Bouznika sont devenues des dépotoirs à ciel ouvert. Les détritus s’amoncellent, offrant un triste spectacle aux visiteurs et aux résidents. Les travaux publics, censés améliorer les infrastructures, n’ont fait qu’aggraver la situation, créant des embouteillages monstres et rendant la circulation quasi impossible. Cette situation est le reflet d’une administration locale en déroute, accentuée en cela par l’emprisonnement de l’ancien président du conseil communal de la ville, Mohamed Karimine.
Malgré sa popularité estivale, Bouznika manque cruellement d’infrastructures adéquates pour accueillir les touristes. Les routes sont en mauvais état et les embouteillages que cause le seul pont de la ville dissuadent les visiteurs, qui repartent souvent déçus. Les plages, autrefois lieux de détente, sont désormais difficiles d’accès et surtout souillées par les déchets.
Manque cruel d’infrastructures
Le Parti Socialiste Unifié (PSU) a fermement critiqué le conseil municipal pour l’état déplorable de la ville. Ils réclament la construction de nouvelles routes et de ponts pour désengorger la circulation et faciliter l’accès aux plages. De plus, une campagne de nettoyage en profondeur est nécessaire pour restaurer l’attrait touristique de Bouznika.
Les habitants de Bouznika se sentent abandonnés et trahis par leurs élus. Les promesses de développement et d’amélioration se sont transformées en mirages, laissant place à la frustration et à la colère. La ville, pourtant dotée de paysages magnifiques, est piégée dans un cercle vicieux de négligence et de mauvaise gestion.
Invasion canine, pollution sonore et désespoir des résidents
Comme si les déchets et les travaux ne suffisaient pas, Bouznika est envahie par des meutes de chiens errants. Ces animaux, laissés à eux-mêmes, errent dans les rues et les risques de morsures augmentent, effrayant ainsi résidents et visiteurs. On vous occulte la pollution sonore où aboiements nocturnes s’entremêlent volontiers avec celle des (motos et rodéos), rendant les promenades dans la ville dangereuses, ce qui dérange énormément les résidents perturbés qui n’aspirent qu’à juste un peu de quiétude.
L’hygiène est devenue un problème majeur. Les ordures non collectées attirent les nuisibles, tels que les rats et les insectes, augmentant le risque de maladies. Les égouts obstrués dégagent des odeurs nauséabondes, ajoutant une couche supplémentaire de désagrément. La sécurité est également compromise, avec une augmentation des actes de vandalisme et des vols dans les zones touristiques que désertent de plus en plus les vacanciers effrayés par les conditions déplorables.
Avenir incertain
Si aucune action concrète n’est prise rapidement, Bouznika risque de perdre irrévocablement son statut de destination touristique prisée. La mobilisation des autorités locales et nationales est essentielle pour sauver cette ville de la déchéance. Le nettoyage des rues, l’amélioration des infrastructures routières et la mise en place de services de gestion des déchets efficaces sont des mesures urgentes à prendre immédiatement.
Bouznika, autrefois une destination idyllique, est aujourd’hui un exemple frappant de mauvaise gestion municipale. Entre les déchets, les travaux, les embouteillages, les chiens errants, et les problèmes d’hygiène et de sécurité, la ville sombre dans le chaos. Résidents et touristes attendent désespérément des actions concrètes pour redresser la situation et redonner à Bouznika son éclat d’antan.
Impact négatif sur l’image du Maroc
Ce scénario de désastre municipal n’est malheureusement pas propre à Bouznika. De nombreuses stations balnéaires, qui attirent les touristes à chaque saison estivale, connaissent des problèmes similaires. La gestion inefficace des déchets, les infrastructures inadéquates et les problèmes de sécurité sont des constantes dans ces villes, démontrant un manque de leçons tirées d’une année sur l’autre.
À un moment où le Maroc est engagé dans l’organisation d’événements internationaux majeurs, comme la Coupe du Monde, etc., ces images de chaos municipal ne sont pas de bon augure. Elles ternissent l’image du pays sur la scène internationale, remettant en question sa capacité à gérer efficacement ses destinations touristiques et à offrir une expérience agréable aux visiteurs.
Bouznika : déclin d’une station balnéaire naguère très prisée (hespress.com)