François Hollande, Jean-Claude Juncker -président de la Commission européenne- et Michel Barnier – négociateur en chef du Brexit- à Bruxelles ce samedi 29 avril.
Un mois exactement après la notification officielle du Brexit, les 27 de l’Union européenne se retrouvent en sommet à Bruxelles pour cimenter l’organisation régionale dans l’adoption les grandes lignes qui doivent guider les négociations de sortie du Royaume-Uni.
En arrivant à Bruxelles ce samedi matin, Donald Tusk, le président du Conseil européen, a résumé l’état d’esprit des négociations d’aujourd’hui : « Nous voulons tous pour le futur une relation plus proche et forte avec le Royaume-Uni. Mais avant de parler du futur nous devons régler le passé. C’est la seule façon possible d’avancer ».
Il s’agit donc d’acter les grands principes du divorce. La chancelière allemande Angela Merkel ou encore le Luxembourgeois Xavier Bettel, ont insisté ce samedi matin sur la nécessité de préserver les droits des 3 millions de citoyens européens résidant au Royaume-Uni, avec un principe de réciprocité pour les Britanniques.
Autre question à l’ordre jour, celle des frontières, en particulier celle entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Il s’agit là de préserver les accords de paix. Les Européens attendent aussi des Britanniques qu’ils versent un chèque de sortie.
Quoi qu’il arrive ce ne sera pas indolore, prédit François Hollande : « Il y aura forcément un prix et un coût pour le Royaume-Uni. C’est le choix qui a été fait. Il ne faut pas que ce soit punitif. Mais en même temps il est clair que l’Europe saura défendre ses intérêts et que le Royaume-Uni aura une moins bonne position demain hors de l’Europe, qu’il en a aujourd’hui dans l’Europe ».
Le président français, qui participe à son dernier sommet européen, en a aussi profité pour dire que les Français avaient tout à gagner à rester dans l’Union européenne. Le second tour de la présidentielle sera, dit-il, un choix européen.
rfi.fr