Centrafrique : le parti du président centrafricain Faustin-Archange Touadera, jusque-là discret sur le projet de nouvelle Constitution et laissant le gouvernement communiquer, s’engage pour un nouveau texte et pour son adoption par référendum. Dans sa première déclaration publique, le Mouvement cœurs unis (MCU) estime que ce projet n’empêche pas le gouvernement de continuer à travailler sur la situation socio-économique.
En retrait ces derniers temps, le vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du MCU, Evariste Ngamana, a donné, pour la première fois, à la presse, la position du parti sur le projet de nouvelle Constitution.
Une position sans surprise : « De l’avis de nombreux constitutionnalistes, il résulte que le peuple étant souverain et illimité dans l’exercice du pouvoir constituant, il n’existe aucun obstacle à la réécriture d’une nouvelle Constitution centrafricaine », déclare-t-il.
Le MCU soutient donc l’écriture d’un nouveau texte, au nom de la souveraineté du peuple. À l’opposition qui estime que la priorité des dirigeants du pays devrait être le quotidien difficile de la population, et qui a saisi la Cour constitutionnelle contre le projet, Evariste Ngamana réplique que les deux sujets ne sont pas antagonistes.
« L’on ne saurait demander à n’importe quel président d’une République d’améliorer tout d’abord les conditions de vie de son peuple avant de procéder ultérieurement à une révision de la Constitution. Les actions en faveur du développement doivent se mener de façon concomitante », explique le vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du MCU.
Le président Touadera a signé, le 26 août, un décret portant création d’un comité de rédaction de la nouvelle Constitution. La composition de ce comité n’est pas encore connue.