Le président américain a annoncé que les États-Unis allaient sortir de cet accord sur le climat qui vise à limiter la hausse de la température moyenne.
Sa décision était très attendue. Mardi un peu après 21 heures, heure de Paris, le président américain a pris la parole depuis la roseraie de la Maison-Blanche. «Les Etats-Unis vont se retirer de l’accord de Paris sur le climat» a déclaré Donald Trump, ajoutant qu’il ne «voulait rien qui puisse se mettre en travers» de son action pour redresser l’économie américaine. Ce retrait est effectif «dès aujourd’hui». Il a dénoncé un accord qui «désavantage les États-Unis» tout en se disant prêt à négocier un nouvel accord.
Accord non contraignant
Conclu fin 2015 par plus de 190 pays sous l’égide de l’ONU, l’Accord de Paris vise à limiter la hausse de la température mondiale et ses effets dévastateurs. Ce retrait américain est une véritable déflagration, dix-huit mois après cet accord historique dont Pékin et Washington, les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète, furent des architectes centraux. Au contraire du Protocole de Kyoto (1997), l’accord conclu à Paris ne fixe pas d’objectif contraignant par pays, les engagements nationaux reposant sur une base volontaire. L’objectif des États-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26 % à 28 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 par rapport à 2005. La Maison-Blanche a, à plusieurs reprises, jugé ces chiffres trop élevés, jugeant que s’y tenir serait « handicapant » pour la croissance américaine.