L’artiste-compositeur sénégalais, Baba Maal exhorte la communauté internationale à prendre « à bras le corps », la vente de migrants originaires d’Afrique sub-saharienne, en Libye, pour mettre un terme à « cette pratique ignoble ».
« Il (Baba Maal) exhorte la communauté internationale à tenir ce problème à bras le corps pour mettre un terme à cette pratique ignoble, inacceptable et indigne des temps modernes », indique un communiqué reçu ce dimanche à l’APS.
Depuis Podor (nord), où il se trouve pour les préparatifs du Festival +Les blues du fleuve, Baba Maal se dit « indigné sur la situation des migrants vendus aux enchères comme des esclaves ».
Pourtant, renseigne le communiqué, « depuis son retour d’un concert à Niamey, le 15 avril dernier, il avait tiré la sonnette d’alarme pour exprimer ses vives préoccupations par rapport à cette situation dégradante des migrants « .
Ainsi, il avait tenu à communiquer sur cette situation au début de ses concerts au Zénith de Paris et à Nouakchott (Mauritanie), ajoute la même source.
Le gouvernement sénégalais a demandé vendredi dernier, aux autorités libyennes compétentes de « diligenter sans délai une enquête » sur la vente, sur le territoire libyen, de migrants originaires d’Afrique subsaharienne.
« Le Sénégal engage les autorités libyennes compétentes, ainsi que l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies, à diligenter sans délai une enquête sur cette pratique d’un autre âge, afin que toutes les dispositions soient prises pour y mettre fin », avait écrit le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dans un communiqué.
Des journalistes de la chaîne américaine CNN ont diffusé récemment, un reportage, en caméra cachée, sur une vente aux enchères d’êtres humains, en Libye, non loin de la capitale, Tripoli.
Plusieurs intellectuels, animateurs, responsables politiques de partout dans le monde, se sont indignés de ces pratiques.
En avril déjà, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait fait savoir que la traite d’êtres humains était devenue « une pratique de plus en plus fréquente » chez les passeurs de migrants.