En Côte d’ivoire, deux représentants des démobilisés ont été arrêtés et emprisonnés. Après une manifestation dimanche 9 juillet, les leaders du groupe ont été transférés en début de semaine à la prison de Bouaké. En mai dernier, ces ex-combattants revenus à la vie civile avaient manifesté pendant les mutineries de soldats pour réclamer eux-aussi des primes. A ce jour, aucun accord n’a été signé avec le gouvernement.
Après une nuit passée à la gendarmerie, Amadou Ouattara et Diomandé Megbè ont été transféré lundi 10 juillet à la prison civile de Bouaké. Les deux leaders, respectivement président des démobilisés et porte-parole, sont inculpés pour trouble à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisée et association de malfaiteurs, explique le procureur de la deuxième ville du pays. « Mais l’enquête est en cours », conclut le magistrat.
Ce dimanche, un groupe d’ex-combattants a bloqué le corridor nord de Bouaké, avant d’être dispersé par les forces de l’ordre. Ces mêmes démobilisés réclament toujours des primes depuis la mutinerie de mai dernier. 18 millions de fcfa, soit environ 27 000 euros pour chacun des 6 800 anciens rebelles de la cellule 39.
Même si des discussions ont été engagées début juin avec les autorités, notamment avec le ministre de l’Intérieur puis le ministre des Transports, « nous n’avons aucune visibilité » estime Amadou Diakité, le vice-président des démobilisés. Avant d’ajouter aucun accord n’a été conclu pour le moment.