En Tanzanie, après le crash d’un avion dans le lac Victoria début novembre, un rapport du ministère des Transports publié mardi pointe du doigt la gestion chaotique des services de secours. Dix-neuf personnes sont décédées le 6 novembre lorsque l’avion Precision Air de la compagnie kenyane Kenya Airways a plongé dans les eaux du plus grand lac d’Afrique. Il transportait 43 passagers. S’il y avait eu des opérations de sauvetage immédiates, un plus grand nombre de personnes aurait pu être sauvé selon le rapport.
Mal-équipés, lents, désordonnés, le rapport préliminaire du ministère tanzanien des Transports, soulève des dysfonctionnements multiples des équipes de secours.
D’abord, le fait qu’il n’y avait qu’un seul bateau de sauvetage prévu pour 43 passagers. Ensuite, le temps d’intervention : cinq heures, alors que l’alerte avait été donnée 15 minutes après l’accident. Une fois sur place, « les plongeurs n’ont pas pu travailler, en raison d’un manque d’oxygène dans leurs bouteilles de plongée et d’un manque de carburant », souligne le rapport.
C’est finalement grâce à l’intervention d’un membre d’équipage et d’un passager, que les vingt-six survivants ont pu sortir de l’appareil. Ils ont pu être récupérés ensuite par des pêcheurs locaux, les premiers à arriver sur place. Depuis, la presse locale encense l’un des pêcheurs, et assure qu’il aurait reçu 1 million de shillings tanzaniens soit 400 euros, pour son courage.
La police attribue la raison du crash aux mauvaises conditions météo. Une enquête sur les circonstances exactes est en cours. La présidente, Samia Suhulu Hassan, a ordonné le renforcement du dispositif d’urgence du pays après cet accident, le pire crash aérien en Tanzanie depuis des décennies.