Une bonne nouvelle, mais peu de précisions pour l’instant au Nigeria après cette annonce du gouvernement ce mercredi matin dans un communiqué annonçant la libération d’au moins 101 jeunes filles enlevées à Dapchi, le 19 février dernier. Au total, 110 étudiantes avaient été kidnappées par des islamistes de Boko Haram.
Selon des témoignages de parents que RFI a pu recueillir, elles sont arrivées à bord de neuf véhicules et ont été déposées ce mercredi 21 mars au matin aux alentours de 8 heures locale devant l’école où elles avaient été enlevées il y a un peu plus d’un mois.
Il n’y avait pas de force de sécurité sur place à ce moment-là, si bien que leurs ravisseurs, de présumés membres de Boko Haram, sont repartis aussitôt.
Pour le moment, difficile de savoir précisément combien de jeunes filles ont été libérées. Un communiqué du ministère de l’Information faisait d’abord état de 76 jeunes filles libérées. Le chiffre officiel vient tout juste de passer à 101 car le décompte est toujours en cours. Un père de famille contacté ce matin par RFI à Dapchi, assure quant à lui que 105 sur 110 jeunes filles ont été libérées, et que cinq d’entre elles seraient décédées au cours de leur captivité.
Les jeunes filles sont actuellement entre les mains du personnel médical dépêché sur place. Mais les conditions de cette libération font déjà extrêmement réagir et posent beaucoup de questions, notamment sur l’éventuel paiement d’une importante rançon.
La relative rapidité avec laquelle s’est faite cette libération laisse penser que l’administration de Muhammadu Buhari a voulu accélérer les négociations pour éviter les complications politiques, à moins d’un an de l’élection présidentielle.