Équateur : La grippe aviaire menace l’Amérique du Sud. Le gouvernement vénézuélien a déclaré l’alerte sanitaire et, au Pérou, plus de 17 000 pélicans sont morts sur la côte. En Équateur, l’urgence zoo-sanitaire a été décrétée pour 90 jours et des mesures de biosécurité vont être mises en œuvre comme l’interdiction de déplacer les poules, poulets et même les œufs. L’Équateur cherche maintenant à protéger la faune endémique des îles Galapagos.
L’alerte zoo-sanitaire a été décrétée après la découverte de nombreux animaux morts dans un élevage avicole dans la province andine du Cotopaxi, le 29 novembre dernier. Situé à plus de 1 000 kilomètres des côtes de l’Équateur continental, l’éloignement de l’archipel des Galapagos est pour l’heure sa meilleure protection. Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Transition écologique a activé un plan pour éviter l’arrivée de la grippe aviaire, un pathogène contre lequel il n’y a pas de remède connu.
S’il est relativement facile de surveiller l’entrée aux Galapagos via ses quelques aéroports et ports, les autorités craignent que des espèces migratoires ne puissent introduire la grippe aviaire depuis l’Équateur continental ou le Pérou. Le directeur du parc national Galapagos, Danny Rueda, a donc indiqué que la surveillance sera renforcée dans les zones de plus grande affluence d’oiseaux marins, y compris tous les sites de visites touristiques.
Classé au Patrimoine naturel de l’humanité, l’archipel des Galapagos abrite une grande quantité d’espèces d’oiseaux dont certaines endémiques comme les pingouins et les cormorans des Galapagos, les pinsons de Darwin, les fous à patte bleue et les albatros, qui pourraient être décimés par l’arrivée de la grippe aviaire.