Une rocambolesque histoire a atterri devant la Justice. Après avoir détourné 16 millions de francs Cfa de la caisse B. Diop, gérante de multiservice, a loué les services d’un charlatan, S. Sy, pour neutraliser son cousin et patron afin que ce dernier n’engage pas de poursuites judiciaires, rapporte L’Observateur.
Le journal précise que S. Sy l’a renvoyée vers ses deux collègues : A. B. Niang et O. Kane, qui l’ont grugée respectivement de 7 millions, et de 2,5 millions, estime le journal.
Celui-ci souligne qu’à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, la plaignante a expliqué qu’elle s’était tournée vers S. Sy pour que son cousin et patron renonce à la plainte et oublie toute cette histoire d’argent. Mais, ce dernier lui a répondu qu’il n’était pas compétent. C’est ainsi qu’il l’a orientée d’abord vers A. B. Niang, tout en jouant l’intermédiaire et lui garantissant satisfaction.
Seulement, entre offrandes et autres sacrifices, elle a versé plus de 7 millions sans avoir gain de cause puisque accuse-t-elle, son patron continuait de l’acculer.
A.B. Niang la rembourse alors à hauteur de 4 millions, et S. Sy l’oriente vers O. Kane. Qui lui promet une valise de billets pour mettre fin à ses soucis financiers, et réclame 2, 5 millions, selon l’accusation, pour l’achat de mercure et de parfum pour la multiplication des billets. Malgré le versement de ladite somme, B. Diop sera arrêtée, et elle risque une peine de 2 mois ferme de prison, assortie d’une contrainte par corps maximale, si elle n’honore pas les intérêts civils.
Le tribunal a déclaré par la même occasion O. Kane coupable d’escroquerie et charlatanisme et S.Sy de complicité de ses chefs. Ils écopent de 6 mois dont un ferme. Toutefois, le premier a reconnu partiellement les faits, avouant avoir encaissé les 2,5 millions qu’il a remboursé intégralement mais a soutenu qu’il n’a jamais été question de multiplication de billets. Le second a tenté de nier les commissions qu’il recevait de ses acolytes avant de se rétracter, précise L’Obs.
Le journal renseigne qu’A. B. Niang, de son côté, devra verser à la victime 3,5 millions pour le préjudice subi.