Félix Tshisekedi : Le sommet États-Unis-Afrique est terminé. À côté des enjeux liés aux relations entre la première puissance mondiale et le continent africain, plusieurs autres questions sous-régionales étaient à l’ordre du jour comme la tension entre Kinshasa et Kigali. Pour sa part, la RDC s’est présentée à ces assises avec un agenda bien connu : obtenir des États-Unis une plus grande pression sur Paul Kagame, accusé d’appuyer et d’armer le M23.
Félix Tshisekedi a parlé directement avec Joe Biden de cette question. Les autorités congolaises parlent d’un bilan positif et se réjouissent des dernières sorties médiatiques des dirigeants américains. Jeudi, le secrétaire d’Etat Antony Blinken avait appelé publiquement le Rwanda à « user de son influence » sur le mouvement que Kinshasa qualifie de « groupe terroriste » pour que soit accéléré le processus de paix dans la province du Nord-Kivu.
Prudence
Pilotant lui-même les différents rendez-vous, Félix Tshisekedi s’est également rassuré du soutien de Bob Menendez, Président du comité des Affaires étrangères du Sénat américain. Sous cape, des conseillers du président congolais se montrent prudents et disent attendre les résultats sur le terrain. Ce terrain, justement, était caractérisé, hier, vendredi 16 décembre, par la reprise des affrontements après une dizaine de jours de calme relatif, entre le M23 et l’armée congolaise.
Enjeu politique
L’enjeu était également politique. Particulièrement attendu sur la question du processus électoral, Félix Tshisekedi a tenu à rassurer Joe Biden et son administration du respect du processus électoral. Il a promis que son gouvernement financera totalement l’organisation des élections prévues fin 2023. Concernant les aspects humanitaires de la crise, le chef de l’État congolais a rencontré Samantha Power, administratrice de l’Agence américaine pour le développement international. Son entourage affirme que des engagements ont été obtenus pour une intervention plus importante auprès de populations sinistrées.