Gorée, patrimoine mondial de l’Unesco ! Gorée témoin de la déportation des esclaves vers les Amériques, fait l’objet de nombreuses convoitises. En effet, en cette période de fin d’année scolaire, touristes et élèves se bousculent dans la chaloupe pour un voyage sur l’île-mémoire.
Cependant, ceux qui n’éprouvent plus de plaisir pour ce voyage, sont les habitants de cette île qui sont souvent traités comme des étrangers. Une situation qui, d’ailleurs, a amené les habitants de l’île à perturber la semaine dernière la desserte maritime Dakar-Gorée.
La Liaison maritime Dakar-Gorée mise en cause
La gestion de la Liaison maritime devant desservir Dakar-Gorée, est fortement décriée par les habitants de l’ile.
Selon Djibril Seck, conseiller municipal de la ville de Gorée, «a liaison maritime Dakar-Gorée a raté sa vocation de service public pour être plus accentuée sur l’aspect commercial. Il faut faire la part entre le transport public qui est la raison d’être de cette liaison et l’aspect commercial parce qu’en tant que Goréens, nous avons le droit d’aller et de revenir sans difficulté. On doit réformer la convention maritime de cette liaison qui date de 1973 et aujourd’hui, Gorée est devenue une commune de plein exercice. La taxe municipale payée à l’entrée de l’iîe devrait être incluse dans le ticket de voyage pour éviter des frustrations et inciter les touristes à s’en acquitter ».
Pour Clarisse Hazoume, le personnel de la Liaison maritime entretient des relations très heurtées avec les Goréens. « Un jour, nos élèves sont partis à l’embarquement pour prendre la chaloupe, on leur refusé l’accès alors qu’ils devaient se rendre à Dakar pour suivre leur cours. Et parfois, quand ils descendent de l’école pour rejoindre l’île, on les retient expressément jusque tard dans la soirée. L’Etat a le devoir de desservir Gorée donc il temps que les habitants de Gorée puissent circuler librement», a déclaré Clarisse Hazoume, habitante de l’ile.
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