Insécurité : À l’occasion de la Journée internationale de protection de l’éducation contre les attaques ce 9 septembre, six ONG de protection de l’enfance et l’Unicef tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme.
Au total, ce sont 11 100 écoles qui sont fermées dans le Sahel central et le bassin du lac Tchad en raison des conflits ou des menaces proférées contre les enseignants et les élèves, selon l’Unicef et des ONG de protection de l’enfance.
Ce sont ainsi des centaines de milliers d’enfants qui sont privés de rentrée scolaire cette année. Face à cette situation, les sept organisations lancent un appel aux gouvernements sahéliens, à la Cédéao et à l’Union africaine (UA) pour qu’ils prennent des mesures concrètes, comme l’adoption d’une déclaration interdisant l’utilisation militaire des écoles ou la mise en œuvre de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles.
« Prévenir et répondre »
« La déclaration sur la sécurité dans les écoles, c’est une déclaration politique, non juridiquement contraignante, mais qui est endossée par la presque totalité des pays du Sahel, explique Emmanuel Dori, est conseiller régional en plaidoyer humanitaire pour Save the Children pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Et donc, aujourd’hui, là où on attend le plus avec beaucoup d’impatience, c’est la mise en œuvre de cette déclaration qui en principe devrait permettre de prendre des dispositions pour prévenir et pour répondre aux différentes attaques contre l’éducation et faire en sorte que les enfants puissent poursuivre leur éducation tranquillement.
Nous saisissons cette opportunité en cette journée du 9 septembre pour dire : investir dans l’éducation pendant les situations d’urgence aide à briser le cycle des conflits et à instaurer une paix à long terme. Nous appelons la communauté internationale, mais aussi l’Union africaine et la Cédéao à mettre les moyens de réinvestir beaucoup sur l’accès à des possibilités d’éducation alternatives pour les enfants dont les écoles sont fermées. »