À trois semaines de la présidentielle au Kenya, l’un des principaux candidats, Raila Odinga s’est exprimé devant la presse internationale à Nairobi lundi 18 juillet. Quoique soutenu par le chef de l’État sortant Uhuru Kenyatta, cet ex-opposant se défend d’être le candidat de la continuité et presse la commission électorale de garantir la transparence et l’équité du scrutin.
En acceptant de faire alliance avec l’actuel chef de l’État, Uhuru Kenyatta, pour cette présidentielle, Raila Odinga, autrefois considéré comme l’éternel opposant, est-il devenu le candidat de l’establishment, soit une marionnette du camp au pouvoir, comme ses adversaires lui reprochent ? Lui, s’en défend :
« Rien n’est plus faux. Les Kényans savent que je suis une personne indépendante, un homme de conscience, avec des convictions très fortes, et qui ne peut donc pas être le larbin ou le candidat de qui que ce soit. »
Présente à ses côtés, sa colistière, Martha Karua, a également balayé les accusations selon lesquelles leur campagne serait en partie financée par le pouvoir sortant : « Nous avons organisé une levée de fonds », a-t-elle assuré.
Concernant le risque de contestation violente des résultats, Raila Odinga demande à la commission électorale de redoubler de transparence pour garantir un scrutin équitable et gagner la confiance des Kenyans. Cela, car la commission électorale essuie de nombreuses critiques sur son manque de préparation en vue de ses élections.
« Si les gens voient que le processus est libre et équitable, je suis certain qu’une irruption de violence après l’élection n’est pas à craindre. En tant que candidats, si nous perdons au terme d’un scrutin équitable, alors j’accepterai le résultat et je féliciterai le vainqueur. Et j’invite mes concurrents à faire de même. »
Les Kenyans sont, en principe, des gens de paix. Le défi réside dans la capacité de la commission électorale à garantir que le processus électoral soit libre et équitable. C’est pourquoi nous avons exhorté l’IEBC, la commission électorale, à faire preuve de transparence dans tout ce qu’elle réalise, pour susciter la confiance des kenyans dans ce processus. Si nous voyons que le processus est libre et équitable, je suis absolument certain qu’après le scrutin et l’annonce des résultats, une éruption de violence n’est pas à craindre, et je suis sûre que le peuple acceptera les résultats.