Neymar : L’attaquant superstar Neymar a réitéré samedi son soutien au président d’extrême droite Jair Bolsonaro en vue du second tour de la présidentielle au Brésil, le 30 octobre, et a promis de lui dédier son « premier but » à la Coupe du monde en cas de réélection.
« Premier but: avec deux mains », a lancé Neymar en référence au « 22 », le numéro que les électeurs doivent indiquer pour voter Bolsonaro, qu’il mimerait avec les doigts pour célébrer son premier but au Mondial-2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre), lors duquel le Brésil entre en lice le 24 novembre contre la Serbie.
« La Coupe est proche. Ce serait vraiment merveilleux, Bolsonaro réélu, le Brésil champion et tout le monde heureux », a dit le N.10 de la Seleçao lors d’une transmission en ligne avec le président sortant, en campagne à Sao Paulo.
« Ney » avait déjà apporté son soutien à Jair Bolsonaro avant le premier tour du 2 octobre, un soutien rare parmi les footballeurs, qui sont pour la plupart restés silencieux.
Neymar et Jair Bolsonaro ont conversé pendant plus d’une demi-heure, sur un ton détendu, mais le joueur du Paris SG est devenu plus sérieux pour justifier son soutien public, en disant que « les valeurs que le président représente sont semblables » à celles de sa famille et lui.
Il a aussi avancé que c’était un geste de remerciement pour le président qui l’avait soutenu publiquement « dans le moment le plus difficile » de sa vie. S’il n’a pas précisé de quoi il s’agissait, en 2019, la superstar avait été accusée de viol et M. Bolsonaro s’était dit convaincu de son innocence. L’affaire a été classée.
Lula avait proposé mardi sur YouTube une autre lecture de ce soutien. « Je pense qu’il a peur que si je remporte l’élection, je saurai ce que Bolsonaro lui a pardonné (au sujet) de sa dette (en matière) d’impôt sur le revenu », a déclaré le candidat de gauche, en riant.
« Il est évident que Bolsonaro a passé un accord avec le père » de Neymar, a ajouté l’ex-président (2003-2010), faisant référence aux décisions favorables que le joueur a obtenues dans une affaire d’évasion fiscale au Brésil.
Dans une déclaration publiée en ligne, la famille de l’attaquant a rejeté les « fausses » informations, en ajoutant: « Les responsables devront prouver le contraire dans les instances appropriées ».