Libye : Plusieurs questions restent en suspens en ce qui concerne cette affaire : qui a employé ces présumés mercenaires ? Et dans quel but ? Les opposants au Premier ministre Dbeibah l’accusent directement. Ils le soupçonnent d’accepter de payer des indemnités à Londres qui réclame depuis de nombreuses années des compensations à l’État libyen pour les victimes de l’IRA soutenu par Kadhafi dans les années 70. Pour Jalel Herchaoui, chercheur au Global initiative, Dbeibah Dbeibah pratique « une espèce de fuite en avant ».
Pour le chercheur au Global initiative, Jalel Herchaoui, « Il y a une volonté très marquée, de la part du Premier ministre Dbeibah. Il est tout à fait disposé à raviver des dossiers comme Lockerbie. Pourquoi ? Parce que ça lui donne l’opportunité de faire des cadeaux, destinés à être agréables vis-à-vis des États-Unis, et on peut être autorisé à penser que la même chose est en marche entre Dbeibah et le Royaume-Uni. »
« D’ailleurs, poursuit le chercheur, c’est un État très étroitement lié à Dbeibah, une grande sympathie de la part des britanniques vis-à-vis du Premier ministre Dbeibah et il cherche à prolonger sa survie au pouvoir, il cherche à se maintenir coûte que coûte, c’est une espèce de fuite en avant. Et une logique très importante dans cette fuite en avant, ça consiste à faire des cadeaux auprès de certains États dont les Émirats arabes unis, la Turquie, bien sûr, la Grande Bretagne et les États-Unis comme on l’a vu avec l’extradition supposée, qui n’a pas eu lieu, mais je pense qu’elle a failli avoir lieu, celle d’Abdallah Senoussi ».
Un Senoussi qui est l’ancien ministre de l’intérieur de Kadhafi. Il est suspecté dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie.