Lola : Une vingtaine de camions remorques, chargés de divers produits, en provenance de la Côte d’Ivoire sont bloqués à la douane de N’Zoo, localité située à une quarantaine de kilomètres de Lola, depuis 15 jours pour défaut de quittance, a-t-on appris sur place.
Selon des sources concordantes, cette situation serait due à l’augmentation des tarifs douaniers que les convoyeurs et propriétaires des véhicules jugent très élevés par rapport à l’année dernière.
Interrogé à propos de cette hausse tarifaire, Souleymane Diallo, l’un des chauffeurs effectuant le trajet Conakry-Abidjan déplore le sort que leur fait subir la douane. « On a fait 15 jours ici à la douane qui nous garde et on a plus rien maintenant comme argent. Nous préparons chaque jour ici notre nourriture. On ne sait plus où on va. Le car jaune GMC, c’est pour moi. Ils nous demandent de faire la quittance. Mais on dit encore d’attendre, on attend depuis 15 jours. On ne peut pas y aller sans l’autorisation de la douane« , a-t-il expliqué.
« Parlant de l’augmentation de la quittance, ils ne nous ont rien dit. Ils disent d’attendre qu’ils vont donner la quittance, mais tous les jours on attend. On ne sait pas quel jour ils vont donner. Même aujourd’hui, ils nous ont rassurés qu’ils vont nous libérer. Il faut que l’Etat nous aide pour qu’on puisse rentrer chez nous« , a imploré notre interlocuteur.
Joint au téléphone par notre reporter, le président régional de la chambre de commerce, M. Makan Camara dit être informé de la situation.
« Je me suis rendu à N’Zoo pour discuter du problème la semaine dernière. Mais ce qui est marrant, le directeur régional n’est pas là, le directeur préfectoral n’est pas aussi là, ainsi que le chef du bureau de N’Zoo. Le premier camion qui est venu a été saisi par la brigade mobile et il est à la douane de N’Zérékoré. Ils ont vraiment augmenté les taxes douanières. En ce qui concerne les marchandises, nous allons négocier pour arrêter un prix, sinon on ne peut négocier chaque fois les marchandises.
La cause réelle de cette augmentation, c’est qu’ils ont augmenté le quota de la Guinée forestière cette année par rapport aux années antérieures. En ce qui concerne les remorques de cacao et café, ils demandent 5 millions par chargement de remorque. Et les acheteurs m’ont dit de m’écarter de leurs affaires. Nous allons parler du cas des marchandises. Moi, je ne peux pas m’imposer à la collecte des ressources intérieures.
Actuellement, le pays ne dépend que de ça. Qu’eux-même vont gérer cette situation. Et aujourd’hui, j’ai eu l’information que ces remorques vont quitter cette nuit (mercredi à jeudi, ndlr)« , a-t-il fait savoir.