Antananarivo, la capitale malgache a connu une matinée houleuse. A Madagascar, les partisans du Tim, abréviation de « J’aime Madagascar » en malgache, se sont heurtés aux forces de l’ordre. Ils étaient invités à célébrer le 15e anniversaire du parti fondé par l’ex-président Marc Ravalomanana dans un stade de la ville. Un rassemblement autorisé dans un premier temps, puis interdit par la police a fini dans la rue. Et finalement, l’ancien président a réussi à mobiliser ses partisans.
C’est un cortège de milliers de partisans de Marc Ravalomanana qui s’est créé à la sortie de ce dernier de l’hôtel Carlton, dans le centre d’Antananarivo. Malgré l’interdiction de toute manifestation, ordonnée par la préfecture de police, les partisans du Tim ont défilé en suivant la voiture de l’ancien président, aux cris de « 13-mai », l’autre nom donné à la place de l’Indépendance.
Une marche suivie par un important dispositif militaire. Après un défilé de 40 minutes dans le centre de la capitale, une dizaine de pick-up de l’état-major mixte opérationnel, quatre camions de police et près d’une centaine de militaires ont alors fait barrage aux manifestants qui tentaient de continuer leur marche sur l’avenue de l’Indépendance.
Les magasins ont alors fermé leurs portes, un à un, et la foule s’est massée autour des militaires. Alors que certains manifestants tentaient de passer le barrage des forces de l’ordre, ces dernières ont répliqué en tirant plusieurs grenades lacrymogènes sur la foule. La foule s’est peu à peu dispersée.
Marc Ravalomanana a, lui, rejoint directement son domicile sans faire de déclaration. Un peu plus tôt, à l’hôtel Carlton, l’ancien président avait plutôt tenté de calmer le jeu, indiquant qu’« il était content de fêter les 15 ans de son parti », avant de préciser qu’il « était regrettable que la préfecture ait interdit le rassemblement à l’intérieur du stade de la capitale ».