Ngor : Les habitants de Grand Ngor se sont opposés à l’arrestation d’un trafiquant de drogue du nom de Mamadou Bâ dit Momo qui a réussi à fondre dans la nature. Deux parmi les comparses du fugitif ont été, par contre, alpagués pour rébellion et offre ou cession de cocaïne.
Les agents de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) ont eu toutes les peines du monde pour neutraliser le trafiquant de drogue Mamadou Bâ dit Momo. Le dealer a bénéficié du soutien de ses voisins qui se sont acharnés sur les flics, lesquels ont dû appeler du renfort. Malgré cela, Momo est parvenu à passer entre les mailles du filet.
Ses deux compères, en l’occurrence Daouda Ndoye et Souleymane Samb ont été cueillis respectivement pour offre ou cession de cocaïne et rébellion. Incarcéré le 1er août 2022, le duo a clamé son innocence ce mercredi 10 août, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. « Les policiers étaient à la recherche d’une autre personne.
Ils m’ont interpellé par pur hasard chez ma tante à Grand Ngor. Je ne connais pas Momo », a argué Daouda Ndoye. Né en 2002, Souleymane Samb a allégué avoir été arrêté dans la rue. Mais, les dénégations des prévenus ont été fragilisées par les éléments de l’enquête. Il résulte du procès-verbal que les enquêteurs ont reçu une information selon laquelle Mamadou Bâ s’adonnait au trafic de drogue.
C’est sur ces entrefaites qu’un des agents est entré en contact avec le delaer pour passer une commande. Mais, celui-ci a commissionné Daouda Ndoye qui s’est présenté au rendez-vous avec 5g de cocaïne. Sur indication de Ndoye, les limiers se sont rendus par la suite chez Momo où les riverains, dont Souleymane Samb, se sont opposés à son arrestation.
Au cours de son interrogatoire, Daouda Ndoye a indiqué que Momo le chargeait régulièrement de livrer de la drogue moyennant 5000 francs. Souleymane Samb a, pour sa part, reconnu avoir recommandé à Momo de prendre la clef des champs.
Dans ses requisitions, la déléguée du procureur a demandé la disqualification de l’offre ou cession de drogue en complicité, avant de solliciter deux ans d’emprisonnement ferme contre Daouda Ndoye. S’agissant de son coaccusé, la parquetière a requis six mois ferme.
Le conseil de Daouda Ndoye a plaidé la relaxe. Rendant son délibéré, le juge a condamné Daouda Ndoye à deux ans de prison ferme et Souleymane Samb à trois mois ferme.