Le Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes a conclu vendredi 7 juillet ses travaux annuels à l’île Maurice sur un sentiment de satisfaction, mais en insistant sur le fait que le danger n’est pas éliminé. «La piraterie reste une menace dans la région», estime le groupe des Nations unies qui a réuni pendant trois jours 200 représentants de 24 pays et d’organisations internationales. Ces membres appellent au maintien du système de surveillance international et à l’appui des efforts de la Somalie pour améliorer ses capacités sécuritaires.
Deux questions principalement préoccupent les membres du Groupe de contact international sur la piraterie. D’abord celle du système de surveillance de la force navale européenne dans la corne de l’Afrique et dans l’océan indien, système qu’il faut, ont-ils demandé, non seulement maintenir, mais perfectionner.
Ensuite, ils insistent sur le fait que « si l’action en mer est indispensable, elle l’est tout autant sur terre, en Somalie », pour pouvoir éradiquer la piraterie. Les six attaques enregistrées cette année, bien que moins violentes, et au terme d’une accalmie de cinq ans, témoignent que la menace est toujours là.
Elargissement de la mission Eunavfor
Dans la foulée, le Groupe de contact international rappelle que les pirates somaliens retiennent encore comme otage huit marins iraniens en Somalie dans des conditions épouvantables.
Une troisième demande a émergé des travaux à Maurice et elle est portée par la Commission de l’océan indien (COI). La COI plaide pour une mission plus large de la force navale européenne (Eunavfor). Elle souhaite que celle-ci participe aussi à la répression contre d’autres activités illégales : le trafic de drogue, la contrebande, la destruction de l’environnement marin et la pêche illégale.