Sénégal : La deuxième conférence de l’Union africaine sur « la masculinité positive », « pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles », est organisée jeudi 10 novembre à Dakar. En amont, quelque 300 jeunes hommes et femmes du continent étaient réunis ce mardi 08 novembre pour échanger sur ce concept, jusqu’ici plutôt employé par les universitaires ou les militants féministes.
« C’est le fait qu’on doit dépasser ces genres d’idéologies du genre “Je suis supérieure à toi, c’est moi l’homme, c’est moi qui porte le pantalon, etc. Cela ne va enlever en rien le fait que moi, je suis un homme », nous explique Matou Amar, 20 ans, membre du conseil consultatif des enfants et des jeunes du Sénégal.
« Ça peut faire peur à certains hommes »
La masculinité positive, pour Pierre junior, 19 ans, du Gabon, c’est un état d’esprit. « Selon moi, ce serait une manière de se comporter envers la femme. Ne pas être trop violent, essayer d’être compréhensif, ne pas mettre en avant notre carrure d’homme, s’imposer. »
Ce concept, la Guinéenne Fatoumata Diaraye Ba l’a découvert tout récemment. « Ça peut faire peur à certains hommes et certains pensent que c’est tout faire contre eux alors que c’est le contraire, c’est avec eux. »
Selon Ibrahima Diabaté, président du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire, il s’agit donc, pour résumer, de mieux impliquer les hommes dans la lutte pour l’égalité malgré les blocages. « C’est également le changement de regard ou d’approche que les hommes doivent avoir dans le but de lutter contre tout ce qui est stéréotype à l’égard des femmes. »
Les recommandations élaborées par les jeunes seront présentées aux chefs d’État lors de la conférence de jeudi 10 novembre.
Le Sénégal va accueillir la deuxième conférence sur la masculinité positive les 09et 10 novembre pendant ce temps des hommes sénégalais promeuvent la masculinité toxique à travers leur groupe Facebook “Homme Choc” sans être sanctionnés. Trouvez l’erreur. #kebetu #Senegal
— Wasso Tounkara SN (@fattounkara) November 8, 2022