Soudan : Le chef d’état-major de l’armée soudanaise, Mohamed Othman al-Hussein, s’est rendu à Alger à la tête d’une haute délégation militaire, le 22 novembre. Il y a rencontré son homologue Saïd Chengriha et les discussions ont porté surtout sur des questions sécuritaires.
L’expérience politique récente en Algérie et au Soudan possède quelques points communs : c’est l’armée qui a destitué les deux présidents dans les deux pays après les larges vagues de contestation populaire. Au Soudan, Omar El-Béchir a été obligé de quitter le pouvoir neuf jours après Abdelaziz Bouteflika.
La période de transition s’est plus ou moins bien passée en Algérie et le pays a réussi à organiser des élections, alors que celles prévues ce 21 novembre au Soudan n’ont pas eu lieu. Le coup d’État de l’armée a changé la donne. La période de transition est prolongée de 14 mois, mais le nouvel accord entre militaires et civils tarde à se concrétiser. L’armée soudanaise se trouve dans l’impasse et l’unité du pays est désormais menacée. Elle est à la recherche d’une issue et devra faire face aux défis internes et externes.
Insécurité en Libye
Les deux armées sont également confrontées au problème d’insécurité à leur frontière avec la Libye, ce qui les oblige à se coordonner sur ce dossier. D’où la nécessité de conjuguer leurs efforts, pour « relever les défis sécuritaires et renforcer les relations de coopération entre les deux pays ».
La multiplication des contacts entre les deux armées va en s’accélérant. Le rapprochement s’opère aussi sur le plan politique et économique.