Le samedi 4 juin, le RCT affrontera en finale Clermont ou le champion de France en titre, le Racing 92, qui s’affrontent samedi au stade Vélodrome.
Toulon est décidément insubmersible. Après avoir renversé Castres en barrages vendredi dernier, le RCT a réalisé un nouveau tour de force vendredi 26 mai à Marseille en dominant La Rochelle (18-15) grâce à un drop du jeune Anthony Belleau à la sirène pour se qualifier pour sa deuxième finale de Top 14 de rang.
Les Varois affronteront le dimanche 4 juin au Stade de France leur meilleur ennemi de ces dernières années, Clermont, ou leur bourreau de l’an dernier en finale, le Racing 92, opposés samedi dans l’autre demi-finale, toujours au stade Vélodrome.
Ils ont donc refusé de mourir, de tourner dès samedi une page avec le départ en fin de saison de glorieux anciens comme Matt Giteau, Drew Mitchell et Juanne Smith. Giteau, désormais entraîneur-joueur qui partira au Japon en fin de saison, est d’ailleurs entré en jeu pour sa première apparition depuis trois mois et une blessure.
Le parcours quasi sans-faute de La Rochelle
Les Varois ont pour cela bénéficié d’un coup de pouce du destin, l’exclusion du centre rochelais Pierre Aguillon (53e), alors que son équipe menait 15 à 9 après avoir réalisé un tonitruant début de seconde période.
Revenus au score par le pied de Leigh Halfpenny, ils ont porté le coup fatal grâce à un drop de Belleau, après une pénaltouche. L’histoire est belle pour le jeune ouvreur : il n’a été titularisé qu’en raison du forfait sur blessure de François Trinh-Duc, et n’avait dans les jambes, à 21 ans, que deux titularisations chez les professionnels.
L’issue est en revanche cruelle pour le Petit Poucet rochelais, révélation de la saison régulière, achevée à la première place après un parcours quasi sans faute et des succès sur la pelouse de nombreux gros bras du championnat. Dont Toulon (23-20 le 28 janvier), qui a cependant remporté le match qu’il fallait.
Lors de cette rencontre, Brock James avait passé après la sirène la pénalité de la gagne. Mais vendredi, les deux tentatives de coup de pied de La Rochelle pour la gagne, par Zack Holmes qui a remplacé James en cours de match (auteur de tous les points de son équipe), ont manqué la cible, de cinquante mètres, trop courte pour la première (72e), à côté pour la seconde (75e).
Une saison pénible pour les Varois
Le parcours exemplaire des Rochelais s’arrête en demi-finales, pour leur première apparition en phase finale du Top 14, seulement trois ans après leur remontée dans l’élite. Mais il faudra compter la saison prochaine sur les hommes de Patrice Collazo, auteur d’un monumental coup de bluff dans la composition de l’équipe. Par rapport à celle annoncée la veille, trois changements ont ainsi été réalisés : Botia au centre et non troisième ligne, Atonio en deuxième ligne et non pilier droit, Sazy titulaire et non remplaçant.
Cela n’aura pas suffi pour empêcher le RCT de rejoindre le Stade de France, grâce à Belleau, donc, mais aussi Leigh Halfpenny, auteur de tous les points de son équipe au pied (24e, 31e, 52e, 56e, 68e), dont la pénalité de l’égalisation à 15-15, dans une rencontre acharnée et fermée, égayée par des chocs frontaux brutaux avant cette dernière demi-heure à suspense.
Pour le manager du RCT, l’Anglais Richard Cockerill, appelé à la rescousse début avril après la mise à l’écart de Mike Ford, la route continue donc. Comme celle des Varois, qui au contraire des Maritimes ont vécu une saison pénible, marquée par deux changements d’entraîneurs (limogeage de Diego Dominguez, avant Ford, en octobre). Mais en phase finale, le plus régulier ne gagne pas toujours.
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