Un Sénégalais nommé Samba Dior Diagne a été tué mercredi nuit à Lille, en France. Le drame a eu lieu dans un appartement d’un immeuble du quartier du Blanc-Riez, à Wattignies.
La victime a été abattue par des policiers. Ces derniers sont intervenus à la suite de l’appel d’un voisin du défunt, signalant des bruits excessifs chez ce dernier. Samba Dior Diagne vivait dans son appartement avec trois autres étudiants originaires d’Afrique centrale.
Les policiers français ont déclaré que lors de leur intervention, le Sénégalais était «en crise», et il tenait «un couteau de cuisine à la main». Ils ont avancé en plus que malgré l’utilisation d’un taser, pour le maîtriser, il était resté agressif.
Une source policière, qui s’est confiée à l’Agence France presse (AFP) a affirmé que Samba Dior Diagne souffrait de troubles psychiatriques significatifs.
Les amis et collègues de la victime, interrogés par L’Observateur, n’en croient pas leurs oreilles. Ils pointent «un crime raciste», défendant que cette dernière ne représentait pas un danger face aux policiers, qui étaient assistés d’une unité de la Brigade anticriminalité lors de l’intervention fatale.
La famille de Samba Dior Diagne rejette également la version de la police française. «On s’est parlé mardi [veille de sa mort], il avait même envoyé le ‘sukaru koor’ à mon père. Une personne qui n’est pas sain d’esprit ne serait pas capable de faire un tel acte», proteste dans L’Observateur le frère du Sénégalais tué.
Ce dernier promet que «justice sera rendue» : «C’est une promesse que s’est faite la famille. On va poursuivre cette affaire jusqu’au bout et les responsabilités seront situées.»
Le journal du Groupe futurs médias rapporte que Samba Dior Diagne, 30 ans, était arrivé en France il y a à peine un an. Il travaillait dans une entreprise informatique «comme testeur QA [Quality Assurance/Assurance Qualité]», c’est-à-dire qu’il était chargé de garantir la qualité des logiciels. Sa famille dakaroise vit Liberté 3, non loin de l’école Saldia.
Un Sénégalais tué à Lille : de sérieux doutes sur la version de la police française (seneweb.com)