En Afrique du Sud, les guerres intestines au sein du parti au pouvoir, l’ANC, persistent. Cette fois-ci c’est la prochaine élection présidentielle de 2019 qui mettent en lumière la bataille engagée entre les futurs candidats et leurs soutiens, la division se creuse et les prises de positions s’affichent désormais publiquement.
Ce week-end, Paul Mashatile, le président de l’ANC pour la province du Gauteng, s’est exprimé dans son propre district à West Rand. Au cours d’un rassemblement du parti, il n’a pas hésité à soutenir la candidature du vice-président Cyril Ramaphosa, affirmant que le numéro deux du pays devrait être à la tête de leur formation politique en vue de l’élection présidentielle qui aura lieu dans deux ans.
Il ajoute que Ramaphosa est le successeur légitime de Jacob Zuma pour diriger l’ANC, au même titre que l’étaient Thabo Mbeki vis-à-vis de Nelson Mandela et Oliver Tambo à l’égard de Albert Luthuli. Ses propos font suite aux dernières déclarations de Dlamini Zuma ce vendredi dernier. La femme du chef de l’Etat a enfin accepté sa nomination pour diriger le parti.
« Je suis prête à gouverner » a-t-elle affirmé devant des centaines de partisans, membres de la ligue de la jeunesse ANC qui avait organisé cet événement et sur qui elle peut compter. Ce jour-là, dans la province du Limpopo, l’absence de Stan Mathabatha, le président de l’ANC de cette circonscription située dans le nord du pays, n’est pas passée inaperçue, quand on sait que ce dernier ne cache pas son soutien envers Cyril Ramaphosa.
Même son de cloche du côté d’un autre responsable régional du parti, qui a manifesté ce week-end son appui à la candidature du vice-président. C’est en décembre prochain que l’ANC doit élire son futur leader.