Une partie de l’opposition ivoirienne était dans la rue samedi 17 juin à Abidjan, pour la première fois depuis la réforme de la Constitution fin 2016. Une manifestation à l’appel de la branche dirigée par Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien (FPI).
C’est sous une pluie diluvienne que le cortège a pris la route samedi. Les revendications étaient avant tout sociales. Tous s’indignent du dénouement de la crise des mutins de mai dernier, à l’image de ce fonctionnaire.
« Nous en avons gros sur le cœur avec ces mutineries, cet argent qu’on sort pour payer des combattants pendant que les fonctionnaires réclament des arriérés de salaire. Trop c’est trop ».
Pancarte à la main, une manifestante rappelle la promesse faite aux femmes. « Ouattara a mis la femme au-devant : des milliards pour les femmes, l’accouchement gratuit, l’assurance maladie… Il n’y a rien ! La seule promesse qui a été tenue c’est la misère », lance-t-elle.
Il y a aussi les inquiets pour le secteur de l’éducation. « Les étudiants ne peuvent pas étudier, ils n’ont pas de matériel à l’université. C’est vraiment un danger pour l’avenir du pays », se désole un autre manifestant.
Après avoir traversé l’un des ponts d’Abidjan, l’opposant Pascal Affi N’Guessan, du Front populaire ivoirien (FPI) harangue ses partisans. « La prochaine étape, c’est de continuer le combat. Il faut que la justice soit impartiale, il faut que l’administration soit neutre, il faut que nous ayons une armée républicaine et que le jeu politique se déroule dans un contexte sécurisé, transparent et apaisé », exhorte-t-il.
Une dernière danse et les militants se sont dispersés.