En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma aurait refusé de démissionner malgré les demandes au sein de son parti, l’ANC. C’est en tout cas ce qu’affirme la presse. Selon un quotidien dominical, le Comité d’intégrité de l’ANC aurait demandé au chef de l’Etat – embourbé dans des scandales – de quitter son poste pour le bien du parti, mais celui-ci aurait platement refusé.
En décembre dernier, le Comité d’intégrité de l’ANC aurait demandé au chef de l’Etat de démissionner, un comité composé de grands noms de la lutte anti-apartheid et dont les recommandations sont en général prises en compte, ou du moins, discutées au plus haut niveau.
Selon la presse sud-africaine, le président Zuma aurait refusé, indiquant que son départ laisserait la porte ouverture à un changement de régime, piloté par l’Occident, et que ce serait trahir la révolution.
Il y a quelques mois, un de ses vétérans avait publiquement confirmé l’échange musclé entre Jacob Zuma et ce comité avant que l’information soit aussitôt démentie par le porte-parole de l’ANC.
Pour les analystes politiques, cela montre que la dissension est de plus en plus forte au sein du mouvement, que le chef de l’Etat ne veut surtout pas quitter le pouvoir avant d’avoir choisi son successeur en décembre prochain, mais également que l’ANC devient un parti autoritaire, qui voit en toute opposition une volonté de changement de régime piloté par l’étranger.