Au Burundi l’explosion d’une grenade a fait au moins cinq morts et une quarantaine de blessés dimanche 9 juillet dans le nord du pays, un bilan encore provisoire puisqu’une dizaine de personnes se trouvent dans un état grave. Un mode opératoire courant au Burundi, même si les attaques de ce type se sont faites plus rares ces derniers mois et que celle-ci s’est déroulée dans une localité jusqu’ici très calme.
La foule était réunie dimanche 9 juillet au soir au domicile d’un notable de Gatara. De retour sur sa colline natale, le directeur général de la Sogestal, l’entreprise de lavage du café en province de Kayanza, convie les habitants pour un verre mais la soirée tourne au drame.
Quatre adultes et un enfant sont tués sur le coup par l’explosion d’une grenade et 43 personnes sont blessées. C’est le bilan officiel communiqué par la police qui avait d’abord évoqué le chiffre de huit morts. Mais trois personnes auraient été réanimées.
Toujours selon la police le lanceur de la grenade n’a pas été identifié, mais trois suspects ont déjà été arrêtés dans la commune. L’acte n’a pas été revendiqué, même si les autorités rejettent d’emblée tout motif politique et préfèrent parler d’un acte « terroriste » dans une localité « très calme » (…) « tout comme l’ensemble du pays ».
« Rien de très grave », minimise un cadre de l’administration locale, reconnaissant tout de même que la zone n’a pas connu d’attaque depuis la fin de la guerre civile il y a plus de 10 ans.