Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé – cette semaine – que 3 300 militaires ont été déployés jusqu’en avril 2024 pour lutter contre l’activité minière illégale. D’après les autorités, celle-ci est souvent chapeautée par des gangs, ce qui entraîne des violences.
Un problème loin d’être nouveau
Le problème des mineurs illégaux est loin d’être nouveau, alors que le pays compte plus de 6 000 mines abandonnées, mais avec les élections qui se profilent, le gouvernement de Cyril Ramaphosa a décidé de remettre l’accent sur cette question. Ce vendredi 10 novembre, la ministre de la Défense, Thandi Modise, s’est félicitée de l’arrestation de plus de 4 000 personnes depuis la mise en place d’une équipe spéciale au sein de l’exécutif, et entre avril et août, quelque 300 suspects ont été condamnés pour des activités minières clandestines.
Légaliser des pratiques artisanales
Derrière ces statistiques, ce sont les mineurs venus de pays voisins de l’Afrique du sud qui sont clairement dans le viseur des autorités. La ministre de la Défense a notamment eu des mots très durs, en insistant sur la nationalité étrangère de la majorité des personnes arrêtées. Cependant, des chercheurs doutent, pour leur part, que le problème puisse être réglé sur le long-terme grâce à la répression. Le gouvernement a, par ailleurs, annoncé travailler sur des règlementations afin de légaliser des pratiques minières artisanales qui pourraient être encadrées.
Afrique du Sud: opération contre l’activité minière illégale (rfi.fr)