Le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) et l’Agence sénégalaise de la reforestation ont signé, aujourd’hui, une convention pour améliorer les mécanismes d’accompagnement de la promotion de l’entreprenariat rural. « Il ne s’agit pas que de planter des arbres mais d’exploiter tout l’écosystème qui tourne autour. Cette convention va permettre d’identifier les besoins en financements des activités économiques et le Fongip va les accompagner à mieux accéder aux financements à moindre coût » a expliqué Omar Abdoulaye Ba, directeur général de l’agence. Il a procédé avec Thérèse Faye Diouf, administrateur du Fongip à la signature de la convention face à la presse ce lundi.
La reforestation doit contribuer à la résilience de la population. Elle peut aider les communautés à atteindre la résilience et l’autosuffisance alimentaire. Elle n’a de sens que si on peut entretenir et préserver les plantes. « Planter un arbre c’est le prendre en charge, l’accompagner », ajoute M. Ba.
Le taux de survie des arbres plantés est minime. Beaucoup d’aléas comme le manque d’eau, les feux de brousse et la coupe de bois sont pour la plupart du temps des actes délibérés de l’homme. Il faut faire comprendre aux communautés qu’il est possible de reforester et avoir un cycle d’exploitation réglementer. Quand on arrive à tirer dix mille francs tous les deux mois d’un arbre, on ne va pas le couper pour en faire du charbon qu’on vend à 5000 F CFA parce que le charbon est à usage unique et l’exploitation des chaînes de valeurs est saisonnière. Omar Abdoulaye Ba invite, par la même occasion, d’impulser le secteur privé qui doit accompagner les populations à pouvoir se prendre en charge. Leur résilience fera face. Le changement climatique, dit-il, tue des hommes et s’en prend à l’économie. « Derrière l’arbre existe un écosystème qui permet aux communautés de vivre de ce que nous faisons sinon, elles vont détruire ce que nous faisons. Nous sommes allées à la rencontre de modèles réussis et nous avons réfléchi aux meilleurs moyens de financement », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Thérèse Faye Diouf explique qu’il s’agit d’’accompagner l’Agence dans la dynamique des interventions au niveau communautaire. « Cela permettra de promouvoir le secteur privé local, mais de répondre de manière efficace aux préoccupations des communautés qui sont exposées aux effets déstructurant d’un environnement parfois défavorable. Il s’agit pour les deux entités de conjuguer leurs efforts pour mieux faire face aux besoins des populations conformément aux recommandations du Président Sall », a déclaré Thérèse Faye Diouf. Et de rassurer : « le Fongip va accompagner et contribuer à la formation pratique des bénéficiaires, il n’est pas à sa première intervention dans le secteur de l’agroéconomie pour avoir accompagné récemment deux entreprises qui opèrent dans la production de l’engrais avec une garantie de 150 millions pour un montant de crédit total de 225 millions ». Elle rappelle que le Fongip est un instrument public d’appui au secteur privé en leur facilitant d’accéder aux crédits en complétant l’écosystème financier sénégalais.