« Relation : c’est compliqué » : le quotidien Tageszeitung publie ce vendredi matin une photo en une avec le chancelier Scholz et le président turc Erdogan avec un clin d’œil à Facebook. La commauté juive, des organisations kurdes, des intellectuels et des défenseurs des droits de l’homme ont protesté contre la visite de celui qui vient de qualifier Israël « d’État terroriste » et se range aux côtés du Hamas.
Le gouvernement allemand réplique que l’on ne choisit pas ses interlocuteurs. La visite réduite au minimum : une rencontre avec le président Steinmeier et un diner avec le chancelier Scholz se déroule sous tension. Les déclarations de Erdogan sur Israël et le Hamas rendent des compromis quasi impossibles.
Mais la Turquie reste un interlocuteur important sur d’autres dossiers à commencer par les questions migratoires. La majeure partie des migrants arrivant en Allemagne transitent pas la Turquie. Une amélioration du pacte entre l’Union européenne et Ankara sur ces questions est important pour Berlin. Erdogan pourrait utiliser sa visite pour critiquer les Occidentaux accusés d’un soutien trop unilatéral au profit d’Israël.