Idrissa Ndiaye, né en 1998 et électricien de son état, risque de purger deux ans de prison ferme si le Tribunal suit le réquisitoire du parquet. Attrait à la barre du tribunal de grande instance de Dakar ce vendredi 25 novembre 2022, il devait répondre des faits de menace de mort et détention d’armes au préjudice d’A. Sarré. Le mis en cause sera édifié sur son sort le 02 décembre prochain.
À la barre, Idrissa Ndiaye a nié les faits qui lui sont reprochés, mais reconnaît être en possession d’un couteau. Il déclare n’avoir jamais menacé la victime A. Sarré. Il souligne que le couteau dont on fait allusion est un outil de travail. Ainsi, il déclare qu’il est utilisé dans les chantiers.
Le mis en cause persiste dans ses dénégations, c’est alors que la Présidente du Tribunal lui a fait la lecture de ses déclarations à l’enquête préliminaire. Vous avez dit : « Je suis l’auteur des menaces de mort, car j’ai surpris A. Sarré avec un autre homme. Je lui ai fait savoir que je vais la tuer et m’enfuir du pays pendant 10 ans. Je détiens une somme de deux millions de francs Cfa ».
Le prévenu reste catégorique dans ses allégations. « C’est sa mère qui a tout orchestré. Depuis 5 ans, nous entretenons une relation amoureuse. Et nous avons même un enfant », répond-il.
Le parquet lui rappelle qu’il n’a pas reconnu l’enfant. « Je ne pouvais pas la marier, car je n’avais pas d’argent. Et sa mère a juré de m’envoyer en prison. Sa maman a sevré l’enfant à sept mois et a donné en mariage sa fille. Elle a divorcé deux mois après et nous nous sommes remis ensemble ».
Lors de son réquisitoire, le procureur estime que les faits sont extrêmement graves. » Après leur rupture, le prévenu ne cessera de harceler la victime. Sur ce, elle est obligée d’être accompagnée par ses frères. La partie civile a perdu toute sa liberté », dénonce-t-elle avant de requérir 2 ans ferme contre le mis en cause.
La défense assurée par Me Mathurin Bâ souligne que le prévenu est un adolescent qui vit mal sa rupture avec sa copine. Suffisant pour la robe noire de demander une application bienveillante de la loi pénale à l’encontre de son client.
Le jugement sera rendu le 2 décembre prochain.