La réunion, rapporte le quotidien Haaretz, a été houleuse. Selon ce quotidien, le cabinet de sécurité israélien a décidé ce dimanche soir d’accéder à une requête de l’Autorité palestinienne: les livraisons d’électricité à la bande de Gaza vont être réduites de près de 40%. Une réunion agitée car les conséquences de cette décision pourraient être lourdes. Beaucoup de voix s’inquiètent d’une crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Avec notre correspondant à Jérusalem,Guilhem Delteil
Les mots sont ceux du représentant de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient devant le Conseil de sécurité : « A Gaza, nous marchons vers une crise les yeux grands ouverts », a averti Nikolaï Mladenov il y a deux semaines. Une crise au coeur de laquelle se trouve l’accès à l’électricité.
Ces livraisons israéliennes sont désormais la seule source d’approvisionnement pour la bande de Gaza. Actuellement, les deux millions d’habitants du territoire n’ont jamais plus de quatre heures d’électricité toutes les 16h ; ils ne devraient plus désormais en avoir que deux ou trois. L’organisation israélienne Gisha souligne l’impact sanitaire de cette situation : les stations de désalinisation d’eau de mer ne fonctionnent plus, les eaux usées ne peuvent plus être pompées ni traitées, des ailes entières des hôpitaux sont fermées lors des coupures générales.
Mais l’Autorité palestinienne et le gouvernement israélien veulent mettre le Hamas au pouvoir à Gaza sous pression. Et cette réduction des livraisons d’électricité intervient alors que le mouvement islamiste se voit fragilisé par une crise diplomatique régionale : son riche allié qatarien, désormais très isolé sur la scène internationale, est en train de prendre ses distances avec le mouvement islamiste.