Les Portoricains ont voté pour le rattachement de leur île aux Etats-Unis. Lors d’un référendum consultatif (donc non contraignant) une forte majorité (97%) a souhaité que Porto Rico change de statut et qu’il devienne un Etat américain à part entière au lieu de rester un Etat libre associé. Mais cette consultation populaire, appuyée par l’actuel gouvernement, a été largement boycottée par l’opposition.
Seulement un électeur sur quatre a suivi l’initiative du gouvernement et s’est déplacé pour donner son avis sur le statut de Porto Rico. Trois options avaient pourtant été proposées : un statut d’Etat à part entière, le maintien du statut quo ou encore l’indépendance par rapport aux Etats-Unis. C’est donc un succès mitigé pour le gouverneur Ricardo Rossello qui défend ardemment l’intégration aux Etats-Unis.
L’île croule sous les dettes
Selon Rossello, cette option, à savoir devenir le 51e Etat américain (et donc bénéficier des subventions de Washington) est la seule solution pour sortir Porto Rico de la grave crise économique dans laquelle se trouve le petit pays. L’île croule sous les dettes, les caisses publiques sont vides, le système d’éducation et de santé sont inefficaces. Il y a un mois, les autorités ont déclenché un processus de faillite sans précédent. Presque un habitant sur deux vit sous le seuil de la pauvreté.
Le gouverneur se veut combatif
Mais, malgré la faible participation au référendum, le gouverneur se veut combatif : Son gouvernement luttera à Washington et dans le monde entier pour faire entrer Porto Rico dans l’Union, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : à partir d’aujourd’hui le gouvernement fédéral ne peut plus ignorer la voix de la majorité des citoyens américains de Porto Rico. Il n’empêche : avant que ce rêve ne devienne une réalité, il faut, après les négociations à Washington, l’aval du Congrès.