Cameroun : Au Cameroun, 46 militants du MRC, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, purgent des peines allant parfois jusqu’à sept ans de prison. Leur crime ? S’opposer politiquement au président Paul Biya, au pouvoir depuis près de 40 ans.
Certains de ces militants sont détenus dans des conditions inhumaines. Ils sont ainsi parfois enchaînés sur leur lit d’hôpital alors qu’ils ont contracté la tuberculose en prison. Une partie d’entre eux ont fait appel d’une première condamnation mais leur parti peine à réunir les fonds pour payer les frais de justice.
Mauvais traitements
Sur demande formulée en janvier dernier, 35 des 46 militants condamnés du Mouvement pour la renaissance du Cameroun répondaient ce jeudi 15 septembre devant la Cour d’appel de la région du Centre à Yaoundé.
Ils ont été interpellés et emprisonnés lors d’une manifestation en septembre 2020, comme plusieurs autres dans différentes villes du Cameroun. Certains ont été libérés plus tôt, au moins deux sont décédés en prison, et neuf sont malades.
Maître Hyppolyte Meli, l’avocat des militants du MRC emprisonnés, estime que ses clients « subissent un traitement carcéral un peu particulier, notamment chaque fois qu’ils doivent être admis en soins, même sur leur lit d’hôpital ». L’avocat précise : « Je pense à monsieur Ouffo Maurice. Je pense à monsieur Entsefalaya Oben qui a contracté la tuberculose pendant qu’il était en prison et qui a été interné enchaîné ici à l’hôpital Jamot. »