Au Cameroun, une enquête est en cours et une cellule de crise a été mise sur pied après le naufrage d’un navire de l’armée, dimanche matin, entre Douala et la péninsule de Bakassi, au sud-ouest du pays. Pour l’heure, 34 militaires sont portés disparus. Il n’y a que trois rescapés.
Les victimes font partie des militaires du BIR, le bataillon d’intervention rapide. Ils sont en première ligne dans la lutte contre Boko Haram dans l’extrême-nord du pays, mais ils étaient en mission logistique pour transporter du matériel destiné à la base militaire de Bakassi. D’après les premières informations, la mer était très agitée ce dimanche et les conditions météo se sont brusquement dégradées. Et il était six heures du matin quand le Mundemba a coulé avec 37 personnes à son bord.
Selon un communiqué de l’armée, le navire était de type LCM, c’est-à-dire un bateau conçu pour transporter et débarquer des véhicules. Il avait été mis en service en 2009 et faisait en ce moment la navette entre Limbé et Bakassi à la frontière du Nigeria. Il transportait du « ravitaillement et du matériel » pour les activités « civilo-militaires » du BIR dans la péninsule. Le bataillon d’intervention rapide construit là-bas des infrastructures et réalise des travaux d’aménagement.
Etait-il surchargé ? Certains au Cameroun se posent la question. Mais pour le colonel Badjeck, responsable de la communication au ministère de la Défense, le mauvais temps est en cause : « Cette zone c’est une zone qui est particulièrement dangereuse et donc la météo peut changer très, très brutalement. C’est sûr qu’ils ont été pris dans une mauvaise vague qui a dû renverser le bateau. Le poste des opérations a perdu immédiatement le bateau. Il n’y a eu aucune alerte de l’équipage. C’est un accident qui est arrivé brutalement ».
Mais les questions restent nombreuses quant aux circonstances du naufrage : comment le navire a-t-il pu disparaître totalement et pourquoi n’y a-t-il eu que trois rescapés ? Les opérations de secours continuent actuellement. La marine a déployé ses équipes de plongées, mais les chances de retrouver des survivants s’amenuisent d’heure en heure.