Cameroun : Le chantier du stade d’Olembe va reprendre après un litige entre le gouvernement camerounais et l’entreprise canadienne chargée de sa construction. L’entreprise canadienne Magil annonce la reprise des travaux lundi prochain. Un accord a été trouvé avec le gouvernement camerounais alors que la résiliation du contrat ait été évoquée. Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi et le directeur adjoint de Magil Franck Mathière, ont visité le site ce vendredi 13 janvier.
Après la visite du chantier qui n’aura duré qu’une vingtaine de minutes, Narcisse Mouelle Kombi, le ministre camerounais des Sports, a déclaré être venu pour rappeler « à Magil, l’urgence et la nécessité de reprendre les travaux dans le cadre du contrat que cette entreprise a passé avec l’État du Cameroun ».
Le ton est bien différent. Il y a quelques jours, le ministre camerounais des Sports accusait la société canadienne de surfacturation et lui demandait de justifier l’utilisation des 42 milliards francs CFA alloués pour le chantier d’Olembe.
Devant les journalistes ce matin, Franck Mathière le directeur adjoint de Magil a refusé de rentrer dans ce qu’il a appelé des débats techniques, avant de préciser que les faits seront rétablis au cours des prochaines réunions de concertation. « J’ai vu beaucoup de chiffres partir dans tous les sens. La seule chose qui est correcte et que nous n’avons jamais contesté, c’est qu’il y a bien eu 21 milliards d’avance de démarrage au lancement du projet. Tous les fonds engagés sont justifiés et approuvés. »
Sur la question de leur retrait unilatéral, Magil affirme n’être jamais parti et annonce la reprise du chantier dès lundi prochain, 16 janvier.
Pour Cabral Libii député de l’opposition, l’annonce de la reprise imminente du chantier d’Olembe n’inspire pas confiance, tant qu’on ne sait quels sont les engagements pris par les deux parties. Stéphane Akoa, chercheur à la fondation Paul Ango Ela, lui, a déploré l’absence de transparence concernant le montant qui figure finalement sur le contrat entre Magill et l’Etat du Cameroun.