Au Cameroun, la demande de liberté provisoire pour les 27 militants de la contestation anglophone a été rejetée. Détenus depuis le mois de janvier, ils sont accusés d’acte de terrorisme dans deux régions anglophones qui dénoncent leur marginalisation depuis 6 mois.
Ce mercredi matin, à l’issue d’une audience très courte, le tribunal militaire de Yaoundé a rejeté la demande de liberté sous caution des 27 militants de la contestation anglophone. Mais cela serait dû à un malentendu. Selon les avocats des leaders anglophones, les juges ont statué sur une mauvaise demande.
En effet, ils affirment n’avoir jamais parlé de liberté sous caution. Et pour cause, le Code pénal l’interdit dans les cas où la peine de mort ou la prison à vie sont en jeu, ce qui est le cas dans ce procès puisque les trois leaders et les 24 autres prévenus sont jugés pour terrorisme.
Il s’agirait donc d’un problème de compréhension. Les avocats de la défense assurent avoir demandé une liberté pure et simple, sans condition, pour laquelle la loi ne précise rien de particulier. La défense assure qu’en théorie, rien n’empêche que les leaders anglophones soient remis en liberté.
Reste à savoir s’il s’agit d’une erreur de bonne foi. Les avocats des personnalités anglophones disent accorder le bénéfice du doute aux juges, mais estiment que si leur demande était contraire à la loi, le procureur l’aurait sans doute signifié lors de la dernière audience. Ce qui n’avait pas été le cas.