Centrafrique En République centrafricaine, c’est un coup dur pour le gouvernement. La Cour constitutionnelle rejette certaines dispositions du projet Sango lancé, par le chef de l’État, le mois dernier. Il s’agit d’un projet de cryptomonnaie censé attirer des investisseurs dans le pays et qui suit l’adoption du bitcoin, comme monnaie nationale, en avril.
Dans sa décision, la Cour constitutionnelle juge la mise en vente de la nationalité centrafricaine contraire à la Constitution, de même que la cession de terrains et de ressources naturelles, tels que prévus par le projet et détaillés sur le site Sango.org.
Le projet Sango, lancé le mois dernier, prévoit la création d’une zone franche, sans taxes, située sur l’île aux singes, face à la capitale Bangui, sur laquelle palaces, casinos, grand stade et parc aquatique verraient le jour.
En échange, les investisseurs pourraient obtenir la nationalité centrafricaine pour 60 000 dollars, en cryptomonnaie, rappelle la Cour, ou bien des terrains ou des ressources naturelles.
Les partisans du projet affirment qu’il permettra de faire entrer des capitaux dans le pays et d’investir massivement dans les infrastructures, mais pour le groupe d’action des organisations de la société civile pour la défense de la Constitution, il s’agit d’une vaste braderie qui porte atteinte à la souveraineté de l’État. Le G-16 a déposé une requête auprès de la Cour.
Joint par RFI, Ben Wilson Ngassan, porte-parole du G-16, se réjouit de l’annulation de ce projet qui va à l’encontre des intérêts des centrafricains.
Ce qui nous a le plus choqué, c’est le bradage de la nationalité centrafricaine mais aussi le bradage de nos terres. Les terres de la République centrafricaine appartiennent à la Centrafrique.