Cas-cas : Voilà une vingtaine d’années que le chantier était lancé en grande pompe par Eva Marie Col Seck.
Depuis l’infrastructure qui ressemble à un mort-né attend d’être ouverte au public. Les populations
de l’ile à Morfil, confrontées à des difficultés d’accès aux soins réclament son ouverture, selon
Alassane Ba, Conseiller départemental et responsable politique de l’APR à Cas-Cas qui a porté la
parole des insulaires.
C’est en 2003 que le ministre de la Santé d’alors, Eva Marie Col Seck sous le régime d’Abdoulaye
Wade, avait procédé à la pose de la première pierre du centre de santé de Cas-Cas. L’évènement
avait réuni tous les cadres de l’ile à Morfil, élus, entre autres. Bref actrices et acteurs au
développement.
L’espoir était grand, enfin de pouvoir se soigner dans la zone qui manquait d’infrastructures
sanitaires. Les travaux allaient vite et se sont poursuivis même à un rythme soutenu. Hélas, ils
connaitront un coup d’arrêt en 2006, suite au décès du patron de l’entreprise ‘’Baol construction’’
qui avait en charge le chantier, ‘’alors le gros-œuvre étaient à plus de 85 pour cent de taux de
réalisation ‘’, a révélé, Alassane Ba dans un entretien accordé à la presse.
Pour autant, tous les autres chantiers engagés par le même entrepreneur, dans le département de
Podor se sont poursuivis jusqu’à la réception définitive. Mieux, jusqu’à l’inauguration des dites
infrastructures, selon M. Ba. C’est le cas du centre de secours des sapeurs-pompiers de Podor, du
lycée Elhadj Baba Ndiongue, du lycée de Ndioum, a révélé Alassane Ba, très étonné.
Finalement le centre de santé de Cas-Cas était abandonné. Il sera transformé même, en lieu de
refuge de reptiles et toutes sortes d’animaux en divagation. Pendant ce temps, les patients
souffraient malgré les nombreuses complaintes des responsables de la zone. La reprise des travaux
aura lieu en 2016 au grand bonheur des populations confrontées à toutes sortes de difficultés pour
se soigner, notamment pendant la saison des pluies. La construction de la bretelle Médina Ndiatbé Cas-Cas et le bitumage de la route Cas-Cas- Saldé avaient grandement contribué à soulager les
malades qui se rendaient à Hayré Mbar en Mauritanie ou à Boghé, à cause de la crue du fleuve qui
empêchait la sortie vers l’hôpital de Ndioum ou au centre de santé de Pété.
Le centre de santé de Cas-Cas, est à ce jour, la seule infrastructure de référence dans l’ile à Morfil.
Les travaux sont achevés, l’infrastructure est raccordée au réseau de la Senelec, grâce à la diligence
du député-maire de Médina Ndiatbé, Demba Ba sur fonds propres.
D’ailleurs, le médecin-Chef du centre de santé de Cas-Cas vient d’être affecté, de même qu’un
personnel est mis à sa disposition. Mais jusqu’à présent il ne peut toujours ouvrir ses portes.
‘’Car ce joyau attend l’achat du minimum d’équipement pour démarrer ses prestations’’, renseigne
Alassane Ba. ‘’Un équipement d’un coût global seulement de 7.500.000 FCFA’’, que le conseiller
départemental juge ‘’modique pour un état, notamment avec un budget consistant alloué au
ministère de la Santé et de l’Action sociale’’.
Alors que tous les centres de santé dont les travaux avaient démarré en même temps que Cas-Cas
‘’sont fonctionnels depuis au moins une décennie’’, a constaté Alassane Ba, pour regretter ce qu’il
assimile à ‘’un manque de volonté’’ de la part des autorités.
La construction des bâtiments abritant les services et les logements des personnels risquent de
connaitre le même sort durant la première phase de construction qui avait coûté plusieurs centaines
de millions de CFA, quand les portes et les fenêtres ainsi que des carreaux avaient été emportés par
des malfrats, alerte le porte-parole des populations de l’ile à Morfil.
D’ailleurs la reconstruction a nécessité ‘’une enveloppe de 516 millions de francs CFA’’, a précisé M. BA