Congo-B : En hibernation depuis huit ans à cause des dysfonctionnements, de la crise économique et récemment de la crise sanitaire due au Covid-19, le Festival populaire et international de musique traditionnelle « Feux de Brazza » a repris ses droits avec la 6e édition lancée mercredi 8 décembre.
Sur l’esplanade du Centre national de la radio et de la télévision (CNRTV), devant un imposant podium lumineux encerclé par le public, un groupe traditionnel venu du sud de Brazzaville est en prestation. Chacune des danseuses a noué un pagne autour de la taille pour mieux exécuter les pas de danses. Les hommes quant à eux jouent au tam-tam.
Le spectacle a émerveillé Jaron Mabouka, un étudiant. « En écoutant la musique traditionnelle de chez nous, ça me rappelle vraiment le passé et ça nous remet dans le bain que nos ancêtres nous ont laissé », avoue-t-il.
Mélanges entre instruments traditionnels et rumba
Alexandre Mikouiza, alias B4, tout de blanc vêtu, fait partie des artistes qui vont animer le festival. « Je suis Congolais, mais je joue plus à la kora qui est un instrument mandingue, donc de l’Afrique de l’Ouest. Je me suis dit que l’art n’a pas de frontière. Pourquoi ne pas faire cette fusion pour valoriser nos instruments. Dans quelques mois, je mettrai en duo la kora et la sanza », affirme-t-il.
L’apport des instruments traditionnels à la rumba congolaise est le thème de cette édition du festival lancée par la ministre de l’Industrie culturelle, Lydie Pongault. « Nous manifestons un très grand engagement pour promouvoir nos traditions, et nous devons être fiers de nos traditions » lance-t-elle.
Les groupes traditionnels invités viennent du Congo, de la RDC, du Gabon ou encore du Cameroun. Le festival continue jusqu’au 10 décembre.