Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye a visité les chantiers de construction du bassin d’écrêtage de Nguélémou à Touba. Sur les lieux, les maisons ont été démolies après l’indemnisation des populations. Les travaux de construction des bâches de pompage ont démarré. Elles serviront à pomper l’eau du bassin d’écrêtage pour l’évacuer au bassin d’infiltration de Keur Kabb, situé à environ 8 km. Ces ouvrages en cours de réalisation sont inscrits dans le cadre du Projet de drainage et de pompage des eaux pluviales de Touba.
Le bassin de Nguélémou aura une capacité de stockage de 72.000 m3 et un débit de pompage de 3.420 m3/heure. En termes plus simples, les deux bâches de pompage refouleront environ 3.500.000 litres par heure vers le bassin de Keur-Kabb de 280.000 m3. Les deux bâches de pompage sont en cours de réalisation. Il reste le gros du travail, la construction du bassin. « Le problème que nous avions, c’est après le pompage où déverser les eaux. Actuellement, nous n’avons plus ce problème avec l’aménagement du bassin de keur Kabb », informe Pape Malick Diagne, le chef du projet de drainage et de pompage des eaux pluviales de Touba.
Mieux, si la cote d’alerte est sur le point d’être atteinte, le canal de délestage reliant le bassin de Keur Niang à celui de Nguélémou sera ouvert. Ainsi, l’eau sera évacuée, dans un premier temps vers le bassin d’écrêtage de Nguélémou et ensuite vers le bassin d’infiltration de Keur Kabb.
Les deux systèmes de pompage seront renforcés dans les mois à venir puisque Pèdre Sy, Directeur de l’Exploitation de l’ONAS a suggéré l’augmentation de la capacité de pompage de Keur-Niang.
L’urgence pour le Ministre, c’est de trouver des solutions afin de prévenir les éventuelles conséquences durant l’hivernage et le Magal de Touba. « Les instructions que nous avons reçues du Président de la République et aussi du Premier Ministre, c’est de nous dire qu’il faut que ce Magal se passe dans de très bonnes conditions. Nous serons en plein hivernage et nous ferons tout ce qu’il y a lieu de faire. Il faut identifier les points bas et essayer de prendre toutes les mesures appropriées pour apporter des réponses », a dit le ministre qui a également insisté sur l’approche communautaire notamment Touba ça Kanam et d’autres associations qui œuvrent dans la gestion des inondations.
Depuis l’année dernière, l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a construit des canalisations de 3 mètres de largeur et deux mètres de hauteur et des canalisations de 2, 5 mètres de largeur et 1, 5 mètre de hauteur dans la cité religieuse.