Le gouvernement a réagi par la voie du ministère de l’Intérieur aux événements dans le nord-est du Maroc. Abdelouafi Laftit était entendu mardi 6 juin par les députés marocains pour donner des explications quant à la gestion par l’Etat concernant la situation à Al Hoceïma, où plus de 40 personnes ont été arrêtées dans le cadre du mouvement de contestation qui secoue le pays depuis sept mois.
Huit-cents manifestations ont eu lieu dans la région depuis fin octobre et plus de 200 policiers ont été blessés. Voilà la réponse toute en chiffres du ministère de l’Intérieur marocain aux manifestations dans le Rif.
Devant les parlementaires de la chambre des représentants, Abdelouafi Laftit s’est justifié des arrestations des dernières semaines. Selon lui, il n’y avait pas d’autre choix que d’appliquer la loi, a-t-il expliqué, en référence à l’interpellation de Nasser Zefzafi lundi dernier.
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Les arrestations, a-t-il poursuivi, n’ont commencé qu’après l’interruption du prêche du vendredi d’un imam à la mosquée. Une référence à l’esclandre provoqué par le leader du mouvement « Al Hirak ». Abdelouafi Laftit l’assure : ces arrestations se sont faites dans la transparence et le respect de la présomption d’innocence.
Ce mardi, pourtant, la défense d’une partie des personnes interpellées a demandé à ce qu’une expertise soit menée par la justice pour déterminer des faits présumés de mauvais traitements pendant la garde à vue.
Ils ont tous déclaré qu’à la brigade nationale de police judiciaire ils n’ont subi aucune violence ni torture, mais que par contre lors de leur arrestation, on a exercé beaucoup de violences à leur encontre. Et la manière dont on les a transportés d’Al Hoceïma à Casablanca était pour eux inhumaine.
L’un des avocats de Nasser Zefzafi